Tammy, lupus, syndrome de Gougerot Sjögren

Il y a seize mois, ma fille, alors âgée de 32 ans, a décidé de commencer une thérapie par helminthes.

Tammy avait montré des symptômes de maladie auto-immune depuis l’âge de 15 ans, et supposait qu’il s’agissait de polyarthrite rhumatoïde. Cependant, des tests sanguins effectués plusieurs fois au fil des ans n’avaient révélé aucun facteur rhumatoïde.

Au fur et à mesure que la maladie progressait, le niveau de douleur et la gamme de symptômes augmentaient, au point que sa douleur et sa sécheresse buccale devenaient insupportables.

Il y a seize mois, un test sanguin effectué juste avant de commencer la thérapie par helminthes, a montré que Tammy produisait des anticorps ANA contre son propre corps et qu’il y avait également des signes d’inflammation systémique. Cette combinaison est indicative d’un lupus.

Sur la base de ces symptômes, nous avons supposé que la maladie était probablement un syndrome de Sjögren / lupus, et avons décidé d’essayer la thérapie par helminthes en utilisant l’ankylostome humain, NA.

Tammy est une épouse, une mère et une vétérinaire diplômée, qui étudie et travaille comme épidémiologiste.

Elle était sceptique à propos des traitements qui ne sont pas soutenus par des essais cliniques, évalués par des pairs et à long terme, mais sachant qu’il y a beaucoup de questions sans réponse sur le système immunitaire, elle était prête à essayer la Thérapie par les helminthes. Elle est également très consciente de l’effet placebo, alors elle a décidé d’essayer d’oublier le fait qu’elle s’était inoculé délibérément des helminthes, et de se concentrer simplement sur sa vie très chargée.

Onze semaines après sa première inoculation, elle m’a dit que ses symptômes étaient revenus. Cela m’a surpris car je n’avais aucune idée qu’elle avait été sans symptômes pendant un certain temps!

La planification des doses 3 à 7 a été guidée par le retour d’un ou plusieurs symptômes. Elle avait prévu que la dose 7 soit un mois plus tôt qu’elle ne l’était, mais quelques jours après avoir rendu sa thèse de Master et emménagé dans leur nouvelle maison, sa deuxième fille est née un mois plus tôt. Elle était donc un peu distraite.

Mis à part l’éruption cutanée initiale qui démangeait, le seul effet secondaire négatif qui valait la peine d’être mentionné était le développement d’une sécheresse oculaire 4 jours après la première inoculation. Ce symptôme semblait persister pendant 3 semaines,.

Bien que les symptômes soient revenus plus tôt que prévu avant les doses 4 et 5, elle n’a pas attribué cela à l’effet de son régime alimentaire sur les ankylostomes, même si elle aime cuisiner avec de la crème et de l’huile de coco, qui sont connues pour affecter négativement les ankylostomes chez certaines personnes.

Lorsqu’elle est sans symptômes, elle ne ressent pas de douleur et sa bouche est presque parfaite à 90%.

Son défi maintenant est de se rappeler de renouveler sa colonie avant que le besoin de le faire ne devienne apparent.

De mon point de vue, je suis tellement reconnaissante que cette thérapie était une option, et je n’hésite pas à la recommander comme une option à envisager à toute personne souffrant de symptômes auto-immune.

Janvier 2023

Traduction de la page https://helminthictherapywiki.org/wiki/Busy_veterinarian_has_no_time_for_pain

Saira, colite ulcéreuse, maladie de Crohn

Je suis une femme de 32 ans avec une histoire de colite ulcéreuse / maladie de Crohn indéterminée modérée à sévère depuis 20 ans. J’ai une MII (maladie inflammatoire de l’intestin) depuis l’âge de 8 ans et elle a été diagnostiquée quand j’avais 12 ans. J’ai aussi toujours eu un asthme et des allergies légers.

En 2010, ma santé était tellement dégradée que les médecins m’ont recommandé de prendre du Humira / Remicade. Sur le point de subir une colectomie totale, j’ai refusé tous les traitements médicaux et je me suis concentrée sur un changement de régime alimentaire et une pratique régulière d’exercice. Ma grossesse a nettement amélioré ma santé, mais 2 ans après l’accouchement, j’ai commencé à rechuter, avec douleurs, nausées, crampes, diarrhée et constipation alternées, et une grande fatigue.

En avril 2016, j’ai commencé un traitement par helminthothérapie et trois semaines après ma première dose d’ankylostomes (NA), j’ai commencé à ressentir une différence positive. Il a fallu environ 18 à 24 mois pour atteindre une rémission clinique complète. En 2018, une coloscopie a montré que ma maladie était cliniquement absente au niveau cellulaire.

Gérer ma colonie d’ankylostomes a été un défi. Je ne peux jamais tolérer plus de 10 vers à la fois. J’ai essayé une fois une dose de 20, mais cela a causé des crampes insupportables. Aujourd’hui, je prends environ 7 à 10 larves d’ankylostomes tous les 3 à 4 mois, en fonction de mon état de santé.

Alors que je diminue progressivement ma consommation d’Immuran, j’ai remarqué que j’avais besoin de doses de vers plus fréquentes. Au début, je pouvais attendre 6 mois entre les doses, mais cette période a commencé à se raccourcir au fur et à mesure que je diminuais la prise du médicament.

Malgré quelques problèmes rencontrés avec les NA, je ne renoncerais jamais à eux à cause des bénéfices qu’ils m’ont apportés. Ils ont changé ma vie pour le mieux et m’ont permis de vivre pleinement. « Changeur de vie » est la seule façon de décrire ce qu’ils ont fait pour moi.

Aujourd’hui, je cultive mes propres ankylostomes en utilisant la méthode d’incubation Harada-Mori de Sarah. Mon médecin gastro-entérologue a été assez tolérant face à mes choix, bien qu’elle reste sceptique quant à l’efficacité des vers.

Par Saira, Septembre 2020

traduction de https://helminthictherapywiki.org/wiki/Hookworms_prove_life-changing_for_a_patient_with_ulcerative_colitis_and_Crohns_disease

Lorrie, Migraine et dépression

Je suis une femme de 56 ans vivant aux États-Unis. Après la naissance de mon deuxième enfant à 28 ans, j’ai été confrontée à une dépression post-partum et des migraines chroniques. Le SSRI, un antidépresseur prescrit par mon médecin, a réglé ces problèmes jusqu’à ce que je développe un syndrome de sérotonine.

Les migraines ont fini par revenir et sont devenues quotidiennes. J’ai essayé toutes les médications disponibles, des traitements alternatifs et même une chirurgie expérimentale, sans grand succès. À 39 ans, j’ai découvert le rôle du magnésium dans mes maux de tête et comment l’alimentation pouvait déclencher mes migraines.

À 50 ans, un soin dentaire m’a exposé au mercure, déclenchant des symptômes d’auto-immunité et aggravant mes migraines. L’alimentation végane a aggravé la situation. Le régime AIP (Autoimmune Protocol) m’a aidé, mais j’ai fini par réagir à de plus en plus d’aliments.

C’est alors que j’ai découvert la thérapie hélminthique, une perspective prometteuse pour mon état. J’ai commencé avec 3 NA (Nécator Americanus) sur mon bras, puis 250 TSO (Trichuris suis), augmentant progressivement la dose. Après 5 mois, j’étais beaucoup mieux : moins de dépression, plus d’énergie, et je tolérais davantage d’aliments.

Un problème d’approvisionnement en NA a provoqué le retour de mes symptômes. J’ai repris les TSO et j’ai fini par réaliser qu’ils étaient essentiels à ma santé. Je continue à prendre entre 500 et 1 250 TSO toutes les deux semaines et 5 à 10 NA toutes les 7 à 8 semaines.

Malgré quelques effets secondaires comme des yeux gonflés ou des crampes d’estomac, cette thérapie m’a redonné une qualité de vie. J’ai même commencé à aider des amis à commencer cette thérapie avec des résultats impressionnants.

Récemment, j’ai adopté un protocole à base d’iode pour réduire mon risque de cancer du sein. L’augmentation de la consommation de sel non raffiné a encore amélioré mes maux de tête. Cela me rappelle que nous pouvons toujours continuer à ajuster les choses pour nous sentir encore mieux.

Par Lorrie S, Mars 2023.

Traduction du lien https://helminthictherapywiki.org/wiki/Migraine,_depression_and_autoimmunity_relieved_by_TSO_and_NA

Eleanor, Eczéma et allergies alimentaire sur un enfant de 16 mois

Lorsque Eleanor, âgée de 16 mois, a reçu sa première dose de 3 NA le 20 avril 2017, elle était recouverte d’eczéma de la tête aux pieds. Un état douloureux et irritant que je craignais avoir aggravé en lui donnant accidentellement l’un de mes probiotiques avec des enzymes digestives. Pourtant, en juin, sa peau s’est miraculeusement nettoyée.

Cependant, suite à un contact avec l’un de ses nombreux allergènes, son état a régressé et elle n’a pas semblé récupérer. J’ai alors compris que nous devrions patienter pour que les NA aient un effet bénéfique constant sur son système immunitaire.

En août 2017, Eleanor a reçu 3 NA supplémentaires et d’ici décembre, son eczéma s’était dissipé. En janvier 2018, après avoir reçu 5 NA supplémentaires, sa peau a commencé à se clarifier de manière plus constante, environ 10 mois après le début du traitement.

En juin 2019, plus de 2 ans après sa première dose, nous avons découvert qu’Eleanor n’était plus allergique aux œufs. Un œuf de poule s’est cassé dans sa main et aucune réaction ne s’est produite. Nous avons ensuite testé des noix, des arachides, des graines de lin et des solanacées, tous avec des résultats positifs. Toutefois, les produits laitiers, le soja et la noix de coco demeuraient des allergènes connus pour elle, bien que la réaction à la noix de coco ne fût plus aussi sévère.

Aujourd’hui, Eleanor peut savourer une variété d’aliments qu’elle ne pouvait pas manger auparavant. Sa peau est radieuse et sa santé s’est améliorée, malgré une sensibilité résiduelle. Par exemple, elle est la première à détecter la présence de moisissure dans une maison ou sur un vieux jouet de bain, ce qui la fait démanger. Son allergie aux produits laitiers et soja persiste, ce qui l’a amenée à recevoir une autre dose de 7 NA en juillet 2019.

Janvier 2020. Eleanor maintient un régime alimentaire sans produits laitiers, soja, gluten et sésame, avec une consommation limitée de noix de coco. Malgré quelques restrictions, elle peut apprécier un yaourt aux noix de cajou avec un soupçon de crème de coco, mais le lait glacé à la noix de coco reste trop difficile à tolérer.

Nous restons prudents et privilégions une alimentation principalement saine, en plus de passer beaucoup de temps à l’extérieur dans la nature, de réduire l’exposition aux toxines et d’accorder une attention générale à notre environnement.

J’avais fait un rêve durant ces périodes sombres, lorsque l’eczéma d’Eleanor, qui avait débuté à 4 mois, avait complexifié sa condition. Nous étions épuisés, elle se grattait sans cesse et tout le monde avait peur de me donner un coup de main avec elle. Dans ce rêve, elle portait une robe sur une peau nette et courait, en bonne santé et heureuse. Ce rêve s’est réalisé. Les miracles arrivent. Je suis profondément reconnaissante pour le mien.

Rédigé par la maman d’Eleanor, en janvier 2020.

Source : https://helminthictherapywiki.org/wiki/Hookworms_help_a_one-year-old_overcome_severe_eczema_and_food_allergies

Nathalie, Parcours PMA (Procréation médicalement assistée)

♀️2015 : Introduction♂️

Après de nombreuses années de vies commune avec mon compagnon, à 29 ans, nous décidons de faire un enfant. J’avais choisi de porter un stérilet auparavant pour éviter les hormones dues aux pilules contraceptives et retrouver mon cycle « naturel » je pensais que cela allait aider. Quand la gynécologue me le retire, elle me dit fièrement, « Vous êtes une femme libre ! » Une femme libre, oui, mais qui attend… les mois passent et l’attente se transforme en doute. Quelque chose ne va pas.

🏥2016 : Le début du parcours en PMA👨‍⚕️

Premier examen dans le centre spécialisé dans l’infertilité, le gynécologue nous prescrit des prises de sang et un spermogramme. Je savais que j’avais des ovaires polykystiques depuis mes 25 ans, ma gynécologue de l’époque m’avait dit que cela se corrigeait très facilement, qu’il faudrait passer par une stimulation lègère, « au pire, vous aurez des jumeaux ». les analyses sanguines confirment les ovaires micropolykystiques et le spermogramme est parfait. On me prescrit du clomid, pour stimuler les ovulations.

6 mois plus tard, je passe un test de Huhner et une hystérosalpingographie qui montre des trompes fines mais perméables. Il nous est proposé de passer aux inséminations artificielles pour améliorer nos chances, les stimulations ovariennes se font par injections, mon quotidien se rempli de piqûres à heures fixes, de prises de sang, d’échographies, heureusement que je travaille à mi temps. Nous en faisons 5, sans succès. Les montagnes russes d’espoir et déception sont là, mais on veut avancer, trouver une solution, quand on nous propose de passer en FIV, on accepte.

💉2018 : Le début des FIV💊

De nouvelles séries de piqûres, prises de sang et écho m’attendent. Puis la ponction des ovocytes. Finalement tout se déroule comme prévu et 4 embryons J3 sont formés grâce à cette technique. Le premier ne s’accroche pas, les suivants feront des œufs clairs (poche de grossesse sans embryon dedans). Deux s’évacueront naturellement, et le dernier nécessitera un curetage. C’est la douche froide. Nous ne comprenons pas ces échecs et les médecins nous disent de retenter, malgré le risque d’avoir des résultats similaires. Nous avons le sentiment que tous les moyens ne sont pas mis en œuvre.

👩‍⚕️2019 :Un deuxième avis… en Espagne 🇪🇸

Mon compagnon décide de prendre les devants et de s’adresser aux spécialistes réputés de la fertilité : le plus grand groupe mondial, IVI. Ils ont les dernière innovations et les meilleurs médecins. Ils reprennent notre dossier et de nouveaux examens sont menés. Parmi eux, un test génétique. Nous découvrons que mon compagnon est porteur sain d’une translocation 1/16, anomalie génétique présente dans une grande partie des spermatozoïdes. Cela créée des fausses couches à des stades précoces. Nous avons enfin une raison à nos échecs… mais aussi un sérieux soucis de plus. Il va falloir un diagnostique pré préimplantatoire (PGT-sr), cela consiste en une biopsie pratiquée sur des embryons J5 puis une analyse de leur ADN. Ceux qui sont porteurs de l’anomalie sont écartés.

Nous partons pour cette nouvelle technique. Il y a plusieurs mois d’attente en France, on le fera donc en Espagne, chez IVI.

La stimulation se passe bien et la ponction nous apporte 20 ovocytes matures, ils sont mits en culture, mais aucun n’arrivera à J5, stade du PGT-sr. À nouveau incompréhension et déception. Ils ne savent pas avec certitude si le problème vient des ovocytes ou des spermatozoïde. Nous avons beau faire de notre mieux, la chance ne nous sourit pas. Il va falloir repenser notre vision de la parentalité. À nous deux, même avec les meilleurs médecins, on y arrivera pas. Il va falloir envisager le don d’ovocytes ou de spermatozoïdes.

📝De nouvelles recherches :📋

Nous prenons rdv avec le Professeur Grynberg par l’intermédiaire du site www.deuxiemeavis.fr . Nous nous inscrivons sur le site de l’association « les cigognes de l’espoir », qui apporte aide et conseils en matière d’infertilité, PMA et dons d’ovocytes. Nous suivons la présentation du Docteur Silva, de la clinique Ferticentro, au Portugal, qui vient d’ouvrir ses portes aux patients non Portugais. Nous avons un bon ressenti. Les soins sont de qualité et moins chers qu’en Espagne. Nous les trouvons aussi plus disponibles pour répondre à nos questions, plus humains. De plus, il est possible de faire 2 techniques en même temps si on le souhaite, donneur de sperme avec mes gamètes et donneuse d’ovocytes avec celles de Victor. Cela maximise nos chances d’avoir un embryon viable à implanter.

🌻2020 : L’étape des dons au Portugal🦋

La clinique nous propose une donneuse d’ovocytes pour les spermatozoïdes, ainsi qu’un donneur pour mes ovocytes. Mais lors d’une écho, on découvre chez moi un kyste utérin. Il nécessite complète résorption avant tout traitement de stimulation. Le protocole avec la donneuse est tout de même lancé et le PGT-sr réalisé : il nous apporte 2 embryons sains. Le premier sera implanté dans la clinique, mais donnera une fausse couche précoce. Le suivant sera acheminé par transporteur jusqu’à Nice pour nous éviter le trajet France-Portugal. Une nouvelle fois, cela donnera un œuf clair.

Les chances de réussite avec deux embryons testés génétiquement sont très élevés (on nous parlait de 80% de réussite). Les médecins ne peuvent pas dire si ces derniers échecs sont dû aux embryons qui ont mal évolués ou si c’est l’utérus qui les rejette.

🕑On continue de creuser :🕦

Nous découvrons des tests supplémentaires qui pourraient nous aider : le test du laboratoire IGENOMIX (test ERA, EMMA, ALICE), celui d’IGLS (HLA-C, KIR et Imm map). Ces tests sont récents et sujet à controverse. N’ayant pas d’autres options, il nous semble tout de même judicieux de les réaliser. Ils nécessitent un prélèvement de tissus utérin et une prise de sang. Les résultats sont les suivants :

ERA : Pré receptive, il faut implanter les embryons 24h plus tôt

EMMA : Légère dysbiose, des ovules pour la flore vaginale sont recommandés

Alice : Pas d’anomalie

HLA-C :C1/C2 (profil adapté aux dons d’ovocytes)

Kir : Genotype BX (profil adapté aux dons d’ovocytes)

Immap : surpopulation de TH17 dans les tissus utérins. Les TH17 sont des lymphocytes impliqués dans les réponses immunitaires et attaqueraient les embryons, les prenant pour des corps étrangers. La solution serait donc de rajouter de l’hydroxychloroquine à mon traitement post implantation pour minimiser les risques de « rejet ».

Nous apprenons aussi l’existence d’un test en faveur des patient porteurs de translocations, mit au point par un chercheur français Il utilise la technique HOST pour trier les spermatozoïdes porteurs de l’anomalie. Cela permet de diminuer fortement le risques de féconder des ovocytes avec des gamète porteuse de la translocation. Le but étant d’obtenir plus d’embryons sains sur une culture. La clinique portugaise ne connaissait pas cette technique, car peu de communication avait été faite sur cette découverte. (Source 1, Source 2)

🤚Une pause🤚

À ce stade du parcours, je sature. Tout me paraît trop compliqué, plus nous avançons dans nos explorations, plus nous trouvons des problèmes, les médecins nous conseillent de passer au double don, idée qui me freine beaucoup et côté professionnel, je n’arrive plus à gérer. Je fais une pause d’un an, je demande un congés sabbatique, nous partons en vacances, je fais le point avec une psychologue qui me conseille de rejoindre un groupe de pleine présence bref, je vis à mon rythme et plus au rythme des soins de PMA et du boulot.

🤔L’idée d’une thérapie alternative👍

En parallèle, mon compagnon découvre la thérapie par les helminthes. Grâce à la mini série « comment j’ai hacké mes intestins » diffusée sur Arte, il apprend que ces petites bêtes peuvent moduler le système immunitaire pour le rendre plus intelligent. Après 6 mois d’exposition, il voit ses allergies diminuer, son énergie revenir à la normale et ses problèmes digestifs s’améliorer. Il est convaincu des bénéfices de cette thérapie. Il créé le site www.macolonie.fr et une page d’entraide pour utilisateurs francophone sur facebook.

Je commence à voir cette thérapie comme une opportunité pour mes propres problèmes immunitaires. Qui sait ? Je prend peu de risques à les introduire. Les bénéfices potentiels semblent intéressants  :

-Modulation de la réponse TH17

-Des témoignages de femmes avec historique de fausses couches, qui ont réussie leur grossesse avec des helminthes.

-Améliore le système immunitaire de l’enfant, diminue le risque d’allergies, eczema

🪱Mai 2021 : Premier patch d’helminthes, 5 Necator Americanus🐛

2 mois après la prise, j’ai eu une période de grosse fatigue et des crampes d’estomac. C’est déroutant, car je ne suis pas fragile de l’estomac habituellement. Ces crampes durent 1h puis disparaissent. Lors de la seconde, en août, j’ai eu les mêmes effets mais atténués. Lors de la troisième, en novembre, je n’ai rien ressenti.

✈️Décembre 2021 : Reprise de la PMA🔬

Après un an de pause, je suis prête à repartir du bon pied. Cette fois ci, j’ai envie qu’on me donne ma chance. Je veux essayer une insémination avec donneur. Pas de gros traitement lourd, pas d’opération. Mais les stimulations ne se passent pas comme prévu, je ne réagis pas aux médicaments. On augmente les doses et je réagis trop. On doit tout stopper. Je comprend que cette reprise qui devait de faire en douceur va être de nouveau les montagnes russes et je refuse de revivre ça.

Nous allons finalement opter pour le double don. Ce sont des donneurs non anonyme. Notre enfant pourra avoir leur contact à ses 18 ans. La culture donnera 5 embryons à J5. En décembre 2021, le premier est implanté, avec le traitement hydroxychloroquine en plus du traitement habituel (anticoagulant, hormones, anti inflammatoires). Une fois de plus, les beta Hcg sont positives, mais c’est lors de la première échographie que sera la véritable surprise, un cœur qui bat !🏆🏆🏆

Je suis aujourd’hui à un peu plus de 6 mois de grossesse. Toutes les échographie se sont bien déroulés. Le premier trimestre n’a pas été facile pour moi, beaucoup de nausées, fatigue, maux de tête (à l’arrêt des traitements), mais au deuxième trimestre, tout rentre dans l’ordre. Il n’y a pas de mots pour décrire notre joie.😊

Le mois derniers la question c’est posé, est ce que je dois reprendre des Helminthes ? Le rapport bénéfice/risque a été mesuré. Plusieurs femmes ont témoignés de prises d’helminthes pendant leur grossesse avec succès. Si cela peut en plus rendre le système immunitaire de notre enfant plus résilient, pourquoi s’en priver ? Ainsi toute la famille aura profité des Necator Americanus 🥰

Victor, Rhinite allergique et troubles du système digestif.

🤧😩Allergies et troubles digestifs divers… mais sans étiquette 🤷🏻🤬😵

Enfant, je souffrais d’asthme. Depuis l’adolescence, des problèmes digestifs sont apparus. À la fois hauts (acidité gastrique) et bas. A l’âge de 18 ans, j’ai commencé à développer des allergies (chat/acariens/graminées). Des pathologies très répandues, peu handicapantes, mais pourtant pénibles à vivre.

A 30 ans, j’ai décidé de changer de voie professionnelle. Nous avons déménagé à la campagne, je travaillais à domicile, je faisais du sport régulièrement, je mangeais sainement. Pourtant, mon état de santé continuait à se détériorer.  Je sentais mon corps de plus en plus fragile et fatigué. Je ne supportais pas les traitements pour l’allergie. Je ne pouvais plus manger gras, ou même boire une bière sans que mon transit soit perturbé. Les médecins que j’avais vus ne trouvaient rien d’anormal. Aucune pathologie ne semblait à l’origine de mes troubles. Les conseils d’une nutritionniste (avec apport en probiotique) n’apportaient pas de résultats significatifs sur mon état de santé.

Je me sentais déjà diminué à 30 ans, dans quel état je serais à 40 ans ?

🤔👽🧠L’idée d’une thérapie alternative👍 👎

En entamant des recherches sur internet, je tombe sur la mini série de Dorat Motout « comment j’ai hacké mes intestins » diffusée sur Arte. Si mes symptômes sont différents, je me retrouve dans son histoire.

Ces vidéos parlent du microbiote, comment agir dessus pour être en bonne santé. Ayant déjà testé un rééquilibrage alimentaire et les supplémentations en probiotiques, il me reste alors 3 voies possibles : la transplantation fécale, la phagothérapie, la thérapie helmintique.

En étudiant ces différentes pistes, je me rends compte que la thérapie par les helminthes est la plus simple à mettre en œuvre, et semble toute indiquée dans ma situation :

-le risque est contrôlé, si cela ne me convient pas, je prends un vermifuge et la thérapie est terminée.

-un simple patch à appliquer sur la peau tous les trimestres. Pas d’examen médicaux spécifiques ou coûteux à organiser.

-De nombreux retours de personnes qui ont des pathologies similaires aux miennes, avec des résultats très encouragent.

-Un coût financier raisonnable, avec la possibilité d’auto produire son traitement à terme.

-Des effets secondaires modérés et passagers.

-Une méthode « naturelle » (notre système immunitaire a évolué pendant des milliers d’années avec ces parasites. La thérapie consiste à les ré-introduire)

💪🧑‍🚀Je décide de me lancer🙂 🙃

Janvier 2021 : j’applique un premier patch de 5 Necator Americanus (NA). Outres quelques ballonnements et quelques jours de fatigue durant le premier mois, cela se passe très bien dans l’ensemble. Environ 3 mois après la prise, j’ai la sensation que mon corps se calme et je fais moins d’allergie. Cela m’encourage à continuer.

Mai 2021 : Deuxième Patch de 15 NA. Les effets secondaires sont minimes par rapport à la première prise. Dans les mois qui suivent, je remarque que je suis moins susceptible d’avoir des problèmes digestifs, je peux boire un verre d’alcool sans le regretter le lendemain. Je reste 3 semaines dans une maison où vivent 4 chats ! Ce qui aurait été impensable avant. Je sens que je suis sur la bonne voie. Je me sens en bonne santé et cela fait extrêmement plaisir.

Août 2021 : Un peu déçu car les symptômes digestifs reviennent. J’applique un nouveau patch de 10 NA mi-août, mais il faudra plusieurs semaines avant que les choses s’améliorent.

🤯🤗Pour résumer🤙🧑‍🔬

Pour certaines personnes, il faut attendre 2 ans pour voir les premiers effets de la thérapie. Je ne pensais pas avoir d’aussi bon résultats rapidement ! Je remarque que j’ai plus d’énergie qu’auparavant, mes problèmes d’estomac diminuent et les allergies ont presque disparues. Avec le temps, j’espère pouvoir guérir complètement. Dans mon état actuel, je peux déjà aborder l’avenir sereinement. Je sais que mon futur sera avec ma colonie 🙂

Vous voulez connaitre la suite? Je laisse un message de suivi tous les 6 mois sur le groupe facebook

[Mise à jour en vidéo] 3 ans plus tard, je suis en excellente santé 🙂 Interview avec le Docteur Labescat

Le rôle protecteur des helminthes

« Entre les humains et les helminthes il y a une vraie course aux armements, qui souvent conduit à un compromis, puis à une trêve, avant la signature d’un pacte de non-agression où chacun finalement peut trouver son compte. » Pour être franche, je n’aurais jamais imaginé qu’un parasitologue et immunologue réputé, comme le Britannique Rick Maizels, puisse me parler en ces termes des vers intestinaux! C’est pourtant bien ce qu’il m’a dit, ce 25 juin 2020, mais c’est aussi ce qu’il a écrit dans la très sérieuse revue European Journal of Allergy and Clinical Immunology. En fait, ses propos concernaient précisément les « géohelminthes », qui, comme leur nom l’indique, sont une catégorie de nématodes vivant dans les sols et qui, à la différence des schistosomes provoquant la bilharziose, n’ont pas besoin d’un vecteur pour assurer leur transmission. Appartenant à quatre grandes familles — Ascaris lumbricoides, Trichuris trichiura, Necator americanus et Ancylostoma duode male —, ils contaminent les humains qui marchent pieds nus sur un sol infesté ou qui consomment de l’eau et des aliments souillés. Une fois installés dans les intestins de leurs hôtes, ils pondent des milliers d’œufs chaque jour, dont une partie est excrétée dans les excréments et le cycle reprend. Les géohelminthiases ont pratiquement disparu des pays industrialisés à la suite de campagnes de déparasitage systématique, mais aussi de mesures d’hygiène, comme la création de systèmes d’assainissement des eaux usées. Elles sont aujourd’hui considérées par l’OMS comme des « maladies tropicales négligées », qui affectent 1,5 milliard de personnes (presque) exclusivement dans les pays du
Sud. Les populations les plus à risque sont les femmes enceintes et les enfants, qui lors d’infections chroniques peuvent développer une anémie et des troubles du développement cognitif. En lisant ces lignes, le lecteur se dit surement qu’il faut en finir une fois pour toutes avec les vers intestinaux, mais ce n’est pas si simple, ainsi que le prouvent les travaux du professeur Maizels.

Après avoir dirigé la chaire de zoologie de l’université d’Édimbourg de 1995 à 2015, le chercheur a pris la tête d’un laboratoire à l’Institut de l’infection, l’immunité et de l’inflammation de l’université de Glasgow. Son site Web précise que son équipe Pluridisciplinaire «essaie de comprendre le fondement moléculaire qui permet aux parasites d’échapper au système immunitaire sophistiqué des mammifères, afin d’identifier de nouveaux modulateurs qui atténuent les maladies inflammatoires, telles que les allergies ou les colites, et de développer des
stratégies effectives pour stimuler l’immunité des hôtes contre les infections ». « Mon intérêt pour les helminthes est né d’un constat : les populations des pays tropicaux, qui sont souvent infectées,ne souffrent pas d’allergie, m’a-t-il expliqué. En effet, les vers, comme tous les parasites intestinaux, ont développé au cours de leur coévolution avec les humains des mécanismes qui leur permettent de manipuler le système immunitaire de leur hôte afin d’assurer leur survie. Pour faire simple : dès qu’ils pénètrent dans l’intestin, les helminthes déclenchent une réponse immunitaire de l’organisme, qui active les lymphocytes Th2, chargés précisément d’exterminer les parasites. Pour pouvoir survivre, les helminthes sécrètent des protéines qui bloquent l’action des Th2. Or les Th2 sont aussi associés au processus inflammatoire de l’asthme et des allergies. Donc, par leur présence, les nématodes évitent à l’organisme de se mobiliser contre des allergènes — comme le pollen ou certaines protéines, telles que le gluten -, qui du coup ne sont pas considérés comme des agents infectieux ou du « non-soi ». En d’autres termes : ils modulent le système immunitaire pour éviter d’être expulsés et, ce faisant, ils protègent l’organisme des désordres inflammatoires, ainsi que mon laboratoire l’a montré. Bien évidemment, quand la charge parasitaire est trop élevée, les vers peuvent rendre leur hôte malade. Mais il existe aussi de nombreux cas d’Africains, par exemple, qui sont infectés à faible bruit pendant dix ou vingt ans, sans souffrir d’aucun symptôme. C’est une sorte d’homéo-stasieaque, nous appelons la « tolérance », qui permet une coexistence pacifique et finalement bénéfique pour l’hôte et le parasite. Les chercheurs comme Rick Maizels soulignent que « le déclin des helminthiases dans les pays industrialisés est parallèle à l’augmentation des incidences des maladies immunitaires et inflammatoires telles que les ulcères inflammatoires digestifs, la sclérose en plaques ou les allergies », ainsi que l’écrivent Serge Morand et la juriste Claire Lajaunie dans un ouvrage scientifique intitulé Biodiversité et Santé ». Ce constat se fonde sur une relation statistique qui a été établie par exemple pour la sclérose en plaques, dont l’augmentation de la prévalence serait corrélée à une réduction de l’infection par le nématode Trichuris trichure. Il s’appuie aussi sur les études qui montrent qu’une exposition précoce aux vers intestinaux permet de diversifier la
composition du microbiote et donc de renforcer le système immunitaire. « Au final, qu’est-ce qui protège le mieux des maladies inflammatoires : la verdure, les vaches ou les helminthes . », ai je demandé, un peu perturbée par la multiplicité des arguments qui semblaient tous très convaincants. La question a fait sourire Maria Yazdanbakhsh, qui dirige le département de parasitologie à l’université de Leiden (Pays- Bas)

« Tout ce que vous venez d’énumérer protège a répondu la scientifique lors de notre entretien le 15 juin 2020. Le principe est simple pour se construire, le système immunitaire a besoin d’être mis à l’épreuve par les « vieux amis » de l’homme que sont les bactéries, les virus ou les parasites, qui peuvent provenir de sources diverses et complémentaires. Et tout passe par le microbiome, ainsi que l’a montré l’étude que mon laboratoire a réalisée en Indonésie.

— Comment avez-vous procédé ?
— Nous avons mené un essai en double aveugle pour mesurer l’impact d’une opération de déparasitage chez des populations rurales infectées par quatre nématodes, dont les ankylostomes.
Au préalable, nous avions examiné la composition des microbiotes d’Européens et constaté qu’ils étaient très similaires à ceux des habitants de Jakarta, la capitale de l’Indonésie.
Cela confirme que l’uniformisation des environnements urbains et des modes alimentaires, que l’on constate dans les grandes métropoles, conduit à une uniformisation des microbiomes et donc des pathologies. En revanche, les microbiotes des cent cinquante volontaires de Nangapanda, sur l’île de Flores, étaient très différents et beaucoup plus riches. Les participants du groupe expérimental ont été traités avec l’albendazole, un vermifuge, une fois par trimestre pendant deux ans, tandis que ceux du groupe contrôle recevaient un placebo. Nous avons constaté que le traitement n’avait pas modifié de manière significative la composition des microbiotes, ce qui ccefirine qu’une fois acquise lors de la petite enfance, celle-ci varie peu. En revanche, certaines parties du système immunitaire des personnes déparasitées étaient devenues similaire à celles des habitants de Jakarta. Par exemple, les marqueurs indiquaient une plus grande résistance à l’insuline, ce qui entrainait une tendance à la prise de poids. Les participants du groupe contrôle avaient un système immunitaire mieux régulé que ceux qui avaient reçu le vermifuge.
Ces résultats ont confirmé ceux d’une autre étude que nous avions publiée quatre ans plus tôt, à savoir que les opérations d’éradication massive des helminthes pourraient conduire à l’émergence de désordres métaboliques et inflammatoires dans des pays qui ne sont pas préparés à ce nouveau type d’épidémies, comme en Afrique.